On se demande souvent quels liens existent réellement entre les méthodes Montessori, si réputées de nos jours, et la réalité du développement du cerveau de bébé.

Des chercheurs spécialisés en neurosciences ont justement établies les bienfaits de ses méthodes et démontrent leurs intérêts et la manière dont elles répondent intuitivement et naturellement au développement neuronal de bébé.

Faisons le point ensemble concernant le développement de notre tout petit, sa vision du monde, son ressenti et ses intentions premières.

Les premières heures de bébé

Pour commencer, quand bébé sort du ventre de maman ça ne commence pas très bien…

En effet, il est bombardé d’un seul coup de nombreux stimuli extérieurs, en contradiction total avec le milieu très protégé duquel il vient.

Mais la nature est bien faite puisqu’il ne voit pas tout dans ses débuts.

En effet, il sera irrésistiblement attiré par deux points noirs distants de quelques centimètres et qui sont en fait nos yeux.

C’est ce qui lui permet de s’attacher très vite à l’adulte qui va s’occuper de lui.

naissance

Et encore une fois la nature est bien faite puisque l’adulte est lui aussi attirés par les grosses joues, les gros yeux et les petits visages ronds. Bref un visage d’enfant ou de nourrisson qu’on est programmé pour avoir envie de protéger et de s’occuper.

La phase symbiotique

Ensuite, bébé entre dans sa période symbiotique où son développement psychologique démarre en étant fortement lié à la période sensible de l’ordre. C’est-à dire qu’il a besoin de répétition dans son environnement et de relation prévisible pour progresser et se sentir bien.

A savoir que c’est vers 2 mois que le bébé commence progressivement à différentier les humains et les choses car sa vision se développe suffisamment. C’est aussi dans cette période qu’il commence à sourire et réalise progressivement qu’il est une personne à part entière et non un être fusionné avec maman.

La période absorbante et sensible

Vient ensuite la période absorbante où bébé a un esprit dit absorbant avec 1 000 000 nouvelles connexions créées par seconde. Donc tout ce qu’il observe et entend est enregistré au cas où il en aura besoin plus tard.

S’en suit la période sensible des petits objets où il se développe sur le plan sensoriel. Il s’agit d’une période où bébé voit énormément de chose, d’ailleurs nous n’aurons plus jamais cette vision. Il doit s’imprégner de toutes ces informations pour s’adapter rapidement à son environnement.

Maria Montessori invente pour cette période de bébé les modules qui vont lui permettre de développer sa vision. Et c’est parce que bébé ne voit pas comme nous qu’il peut passer des heures à les contempler. Il y voit un million de choses que nous n’apercevons plus et qui permettent à son cerveau en ébullition de se développer.

Box avec les modules…

Le développement du langage

Ensuite viennent le développement du langage et de l’élocution. On sait qu’un enfant entend tous les sons de sa naissance jusqu’à ses 10 et 12 mois. Durant cette période il discrimine les sons différents et entend toutes les nuances sonores du langage.

Bébé entend parfaitement certaines sonorités à ce moment-là qui sont inaudibles pour nous aujourd’hui. Ceci explique pourquoi il lui est plus facile d’apprendre une langue et toutes ses subtilités comparées à un adulte.

Les périodes sensibles

M. Montessori, avait parfaitement compris ces différentes périodes charnières des nourrissons et parle de périodes sensibles où l’enfant est attiré spontanément vers ce dont il a besoin pour bien grandir.

« Il suffit d’observer les enfants pour savoir ce qu’ils sont en train d’apprendre. »

M. Montessori

La période de spécialisation

Bébé continu sa progression et va entrer tranquillement dans une période de spécialisation durant laquelle il troque sa malléabilité d’apprentissage pour une meilleure efficacité.

En effet, il se débarrasse de tous les synapses inutiles et même de certains réflexes archaïques (comment agripper les doigts…), cela s’appelle « l’hécatombe neuronale ». Ce phénomène expliquerait pourquoi bébé ne se souvient plus de ses jeunes années.

Au niveau de sa vision, on peut imaginer une jungle dans la manière de penser de bébé et une autoroute dans l’esprit de l’adulte.

De même pour le langage cela va se traduire par la sélection des sons les plus entendus et une mémorisation de ces derniers sur le long terme. Bébé commence à savoir parler.

Il n’est pas encore contraint par ses fonctions cognitives qui arriveront dans plusieurs années. Ceci est caractéristique de l’évolution humaines et permet de laisser le temps à bébé d’engranger le plus d’information possible sur son environnement.

Également, ceci lui permet de développer sa créativité et d’être beaucoup plus innovant. D’où l’intérêt d’un développement du cerveau préfrontal pour la maitrise de soi plus tardif dans notre évolution.

Au contraire, il est difficile pour l’adulte de penser au-delà de ce qu’on lui a appris. Comme nous l’avons vu précédemment nos cheminements mentaux sont comparables à des autoroutes ce qui limites les pensées créatives.

Pour l’enfant, qui n’a pas encore ses fonctions cognitives, il apprend beaucoup plus vite et tant mieux puisqu’il a énormément d’éléments à absorber.

Le développement des fonctions exécutives

C’est vers 9 mois que les fonctions exécutives se développement. Bébé va commencer à agir vers un but, à se contrôler, et à avoir un comportement adapté.

Les fonctions exécutives regroupent différentes compétences : inhibition, flexibilité mentale, lien avec la mémoire de travail.

Elles sont finalement plus importantes encore que le QI qui représente plus les capacités de travail ; et elles permettront à bébé d’être plus efficace en classe.

De nombreuses études montrent que ses fonctions exécutives peuvent être entrainées par le sport, la musique, le contexte scolaire d’où la place prépondérante des activités manuelles ou physiques dans les méthodes éducatives Montessori.

« Apprends-moi à faire par moi-même et plus tard apprends-moi à penser par moi-même. »

M. Montessori

Méthodes Montessori au-delà de l’éducation

M. Montessori est souvent associée à l’école alors que sa vision est une philosophie pouvant s’étendre sur le plan sociétale et humaniste. Celle-ci peut largement dépasser l’éducation.

 En effet, cette méthode permet d’améliorer le bien-être social, l’altruisme général, l’épanouissement personnel et collectif. Il convient de rappeler que le but de M. Montessori était à terme de servir la paix.

Par AN-Agency.

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