Maria Montessori née en Italie en 1870 près d’Ancône. Son père est instructeur des finances et sa mère comptable dans la fonction publique.

Elle est issue d’une famille de lettré et d’intellectuel avec une éducation assez stricte.  Mais sa mère respecte sa libère et ses idées et la pousse dans la poursuite de ses études.

Très brillante, Maria, intègre la faculté de médecine en 1982 malgré le refus de son père.

Seule femme parmi les bancs de la fac de médecine, elle puise son énergie dans sa passion et une volontaire de fer. Elle leur dira d’ailleurs « plus vous soufflez messieurs, plus j’irai loin ».

Elle intègre en 1894 l’institut de psychiatrie de l’université de Rome où elle rencontre notamment plusieurs enfants déficients mentales.

Son premier constat est de découvrir avec effroi que tous les patients sont mélanger, adultes comme enfants peu importe leur âge.

C’est pourquoi elle insiste rapidement auprès du directeur du centre pour séparer les enfants des adultes. Elle devient finalement la créatrice du premier service pédopsychiatrie.

Maria observe et analyse de manière très scientifique ce qui l’entoure. Elle fait rapidement un deuxième constat lors d’une scène particulière à laquelle elle assiste : un enfant, après le repas, se dandine par terre en tripotant une miette de pain.

La personne qui travaille dans le réfectoire voit aussi la scène et pense tout de suite que cet enfant est mal élevé et se comporte comme un animal. Maria, elle, réalise que les enfants ont un besoin naturel de tenir ou agripper des choses et des objets dès le plus jeune âge.

C’est tout naturellement qu’elle ramène de nombreux jouets aux enfants dans son nouveau service. Très vite elle les voit évoluer au-delà de toute espérance. Elle propose de leur faire passer le diplôme requis à leur âge. Tout le monde se moque de cette idée saugrenue pour l’époque.

C’est pourtant un franc succès : presque tous ses élèves, malgré leur handicape, obtiennent leur diplôme. Ils obtiennent même de meilleures notes que les autres élèves sans déficience !

Pendant que tout le monde est sous le choc de sa réussite. Maria, elle, réfléchie déjà à ce qui peut être fait avec les enfants sans handicapes. Elle voit déjà des perspectives illimitées.

Maria, l’une des premières femmes diplômées en médecine

En 1986, à l’âge de 26 ans, Maria devient l’une des premières femmes diplômées en médecine et se spécialise dans la psychiatrie.

Quelques années après elle donne naissance en secret à un fils du nom de Mario qu’elle ne récupérera qu’à la mort de sa mère, 12 ans plus tard.

Après être devenue la première directrice de l’école orthophrénie de Rome, elle part en France quelques années afin d’étudier la pédagogie, son futur domaine de prédilection.

En revenant à Rome elle continuera longtemps à s’occuper d’enfants déficients notamment dans le cabinet privé qu’elle ouvre en parallèle de son poste à l’hôpital Santo Spirite.

Ce n’est qu’en 1920 qu’elle commence à s’intéresser aux enfants « normaux » et démarre des études en psychologie et philosophie.

Maria intrigue et envoie un air nouveau et très innovant pour l’époque sur tout un système éducatif. Alors basé sur le « dressage » de l’enfant plutôt que sur son évolution et son respect. Maria est à contre-courant des méthodes de son temps.

Elle propose, avec de nombreux arguments et des résultats à l’appui, une alternative éducative qui aujourd’hui encore intrigue et questionne.

Les professeurs veulent la rencontrer et des écoles s’ouvrent sous son nom. Elle participe à de nombreux congrès à Rome et à Paris.  Puis, elle part vivre aux États-Unis 2 ans où elle y crée un collège pour enseignants. Elle y dirige également une « semaine pédagogique ». 

Maria, exclue progressivement de la sphère politique

A l’époque elle entretient une bonne relation avec Mussolini qui s’intéresse de près aux écoles Montessori. Quelques années plus tard cependant, la pression du régime fasciste pèse sur les écoles. C’est pourquoi Maria entre ouvertement en désaccord avec le président pour suivre ses convictions apolitiques.  

Elle est progressivement exclue de la vie publique et ses écoles ferment ou ne suivent plus ses méthodes.

Considérée comme une opposante au régime, Maria se voit contrainte de quitter son pays devenu dangereux pour elle, et fuie notamment les services secrets.

Maria se réfugie en Espagne dans un premier temps puis au Pays-Bas où une ancienne élève l’invite. Aujourd’hui il subsiste encore de nombreuses écoles en son nom.

Enfin, Maria vivra 7 ans en Inde, ne pouvant pas rentrer chez elle pour des raisons politiques.

Elle y réside avec son fils qui la rejoint le jour de son anniversaire et continue sur son exploration de l’enfant et ses ressources surprenantes.

Beaucoup d’écoles Montessori ouvrent leur porte en Inde et nombreuses d’entre-elles fonctionnement encore de nos jours. Dans ce pays, elle est très respectée, presque vénérée. Il s’agit surement du pays où on l’écoutera le plus et où elle est le mieux comprises.

Maria y passe les années de la 2nd guerre mondiale avant de rentrer en Italie où elle est réhabilitée. C’est pourtant en Hollande qu’elle s’éteint à l’âge de 81ans alors qu’elle prévoyait de continuer sa mission en Afrique.

« L’enfant n’est pas un vase que l’on remplit, mais une source que l’on laisse jaillir »

Maria Montessori

Par AN-Agency.       

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